Accueil » Voyance Divinatoire : Le Tarot mais pas que… » Les Runes Vikings
Avant mĂŞme que les termes de Tarot de Marseille ou bien de Voyance Divinatoire apparaissent, les dĂ©buts de l’Ă©sotĂ©risme Ă©taient bien mystĂ©rieux. Ils relevaient plus de la mythologie et des croyances ancestrales. Les vikings Ă©taient d’ailleurs de très grands croyants puisqu’elles leur permettaient de mourir au combat avec rage et honneur. Mourir en guerrier accompli Ă©tait lĂ la meilleure des morts qui pouvaient arriver pour un ĂŞtre fĂ©roce barbare digne de ce nom. Avant toute chose, le mot rune signifie « dĂ©tenir un secret ». La magie runique pouvait ĂŞtre si dangereuse que si l’utilisateur ne connaissait pas la valeur de ces secrets cela pourrait retomber contre lui. C’est ce que rĂ©vèlent les traces des temps vieux et anciens. Il y a un vĂ©ritable avertissement contre les dangers de l’utilisation de celles-ci si les connaissances ne sont pas suffisantes.
Beaucoup d’individus ne connaissaient pas les secrets du symbolisme de ces lettres de pierre. Si bien que d’après la LĂ©gende, mĂŞme Odin a dĂ» se sacrifier afin d’obtenir la connaissance de leurs pouvoirs magiques. Pendant ce sacrifice, il s’est privĂ© de nourriture et de boisson pendant 9 jours et a Ă©tĂ© pendu par une lance percĂ©e la nuit. Les runes sont les lettres d’un alphabet germanique nĂ© en Europe du Nord. Bien qu’elles furent parfois utilisĂ©es comme une forme d’écriture, en particulier pour la rĂ©daction de formules magiques, leur fonction première Ă©tait la divination. Ensembles, elles constituent donc un procĂ©dĂ© secret d’échange de paroles et de signes sacrĂ©s qui permettent le contact avec les ancĂŞtres, les esprits et le vieux monde en mouvement.
Les runes vikings, en tant que système divinatoire et de communication, sont issues d’une collision entre les cultures des deux extrémités de l’Europe. Elles sont la combinaison de très vieux symboles, que l’on retrouvait souvent sur les poteries, les pierres debout, les objets rituels et les peintures rupestres datant du paléolithique, avec une variante de ce qui fut probablement un ancien alphabet étrusque ou d’Italie du nord.
Mais leurs origines exactes restent floues. L’un des mythes nous vient des Völsungr, une tribu nomade nordique qui circulait à travers l’Europe au moment des grandes périodes glaciaires. Ils étaient considérés comme des êtres semi divins, gardiens du monde, des forêts et des « voies du dragon », qui unissent les choses entre elles. Ils « tissèrent le monde » à l’aide des signes des « Ur-runes ».
A un moment donnĂ©, ces signes d’un autre siècle, croisèrent le chemin des alphabets mĂ©diterranĂ©ens ce qui leur apportera Ă chacune plusieurs noms. De cette collision naquit un système divinatoire, une Ă©criture magique. Mais la lĂ©gende d’Odin nous conte une autre version. Odin, dieu de la sagesse, de la divination, et de la Horde des Morts, se retrouva suspendu pendant neuf jours Ă un frĂŞne, arbre cosmique, symbolisant l’Arbre du Monde, livrĂ© Ă lui-mĂŞme. A la fin de ce voyage chamanique, animĂ© par un souffle crĂ©ateur d’origine divine et parapsychique, il donna forme et vie aux runes, Ă©criture initiatique.
Voici ce que l’on appelle le Futhark, une sorte « d’alphabet runique » avant mĂŞme qu’on puisse l’associer au monde viking (qui ne reprĂ©sente au final qu’un infime pourcentage), mĂŞme si je n’aime pas bien ce mot. Son vrai nom pour dĂ©crire l’ensemble de ce symbolisme est bien Futhark. Ces runes du Futhark sont composĂ©s en 3 parties que l’on appelle des aètes dont la signification est « famille de runes ». Il y a donc 3 familles de 8 lettres chacune dans cet alphabet. Chacune de ces parties possèdent une histoire dans le temps dont se dĂ©roule l’annĂ©e. On trouve donc une certaine correspondance avec la NumĂ©rologie qui visiblement existait dĂ©jĂ Ă cette ancienne Ă©poque. Pour rĂ©sumĂ© nous avons donc l’aète de Frey, l’aète d’Hagal et l’aète de Thyr. Chacun de ces ensembles raconte 3 « histoires » diffĂ©rentes :
Les runes vikings ont des pouvoirs magiques. Elles peuvent prĂ©dire l’avenir, contrecarrer les forces nocives, fournir diverses qualitĂ©s et peuvent Ă©galement ĂŞtre utilisĂ©es dans les incantations, les malĂ©dictions et les sorts magiques. Mais la plupart des inscriptions runiques connues sont de nature plus terre-Ă -terre et sont destinĂ©es Ă un usage quotidien.
De plus, d’après les Ă©crits ancestrales, elles pouvaient Ă©galement ĂŞtre utilisĂ©es dans le moulage des runes. Par exemple pour prĂ©dire l’avenir ou pour obtenir une rĂ©ponse de l’oracle de la tribu. Des comptoirs de bois ou d’os avec des symboles runiques sculptĂ©s qui sont alors jetĂ©s. Selon la façon dont les compteurs de runes atterrissent, le lanceur pouvait alors lire et interprĂ©ter ces runes. Il pouvait alors prĂ©dire un Ă©vĂ©nement qui se produirait prochainement.
Le nom des runes de l’alphabet du Futhark ont aussi une utilitĂ© dans la relation que nous avons avec la santĂ©. Dans l’Ă©popĂ©e des vikings, le Skald Egil voulut utiliser ces dernières pour guĂ©rir une certaine jeune fille qui fut maudite par de fausses runes. Egil dĂ» alors sculpter de nouvelles runes pour les placer sous son oreille lorsqu’elle dormait. La fille rĂ©ussie alors par guĂ©rir. Vous ĂŞtes donc prĂ©venu, elles sont dangereuses si elles sont utilisĂ©es entre de mauvaises mains . Il faudra contrer le sort si un malheur venait Ă arriver.
Selon l’histoire, Egil incarnait la fougue viking et l’audace de telle sorte que ses hommes le suivaient partout oĂą il allait. Dans chacun de ses pĂ©riples, ils s’embarquaient dans des contrĂ©es inconnues dans l’espoir d’y faire bonne fortune et de prouver leur valeur par le combat, le sang et la gloire. NĂ© en Islande au Xe siècle, c’Ă©tait un vĂ©ritable colosse de guerre. Ses ennemis le craignaient tel le monstre barbare empli d’honneur et de soif de quĂŞte qu’il Ă©tait.
Les noms des runes de cet alphabet sculptĂ©es sur des pierres ont Ă©galement servi pendant plusieurs siècles Ă diverses fins. Par exemple, la pierre de « Glavendrup sur Funen » affiche un avertissement Ă quiconque ose endommager ou dĂ©placer la pierre. L’inscription runique se lit comme suit : Ragnhildr a placĂ© cette pierre en mĂ©moire d’Alli le Pale, prĂŞtre du sanctuaire, honorable Ăľegn de la suite. Les fils d’Alli ont fait ce monument Ă la mĂ©moire de leur père, et sa femme Ă la mĂ©moire de son mari. Et SĂłti a sculptĂ© ces runes en mĂ©moire de son seigneur. Þórr sanctifier ces runes. MalĂ©diction a celui qui endommagera cette pierre ou la dĂ©placera en mĂ©moire d’un autre. Cette dernière phrase jette une malĂ©diction sur quiconque endommage la pierre ou la place comme un monument Ă une autre personne.
Les Vikings utilisaient Ă©galement la valeur des prĂ©sages. Des avertissements de la nature pour prĂ©dire l’avenir. Ces faits sont relatĂ©s grâce Ă des Ă©crits dans les sagas : les Ă©popĂ©es des vikings. Ces derniers croyaient que les Ă©vĂ©nements naturels Ă©taient des messages des dieux. Les prĂ©sages pouvaient ĂŞtre dĂ©duits, par exemple, grâce Ă des observations aux alentours. Par exemple, la façon dont les oiseaux volaient ou les chevaux galopaient. De tels avertissements pouvaient aussi provenir de phĂ©nomènes naturels rares comme les Ă©clipses solaires.
La magie runique n’a pas Ă©tĂ© complètement oubliĂ©e et les bâtons mĂ©diĂ©vaux affichent aussi des malĂ©dictions Ă©crites par des runes. Selon les ballades mĂ©diĂ©vales, il Ă©tait possible de sĂ©duire une femme en utilisant des runes. Dans la ballade « Les runes et le mariage de Knight Stig« , Stig Ă©tait amoureux de Kirsten. Il voulu gagner son affection Ă l’aide d’un bâton de runes qu’il agitait alors sous sa jupe. Mais malheureusement, le personnel roula accidentellement sous la robe de la princesse Regitze et la magie opèra sur elle Ă la place. La princesse tomba tout de suite amoureuse de Stig qui dĂ» par la force des choses l’Ă©pouser comme les dieux l’exigeaient.
Les inscriptions runiques mĂ©diĂ©vales, celles des noms des runes de l’alphabet, ont Ă©tĂ© interprĂ©tĂ©es comme une preuve de la façon dont les Danois ont maintenu leurs croyances antĂ©rieures. Mais de nombreuses inscriptions sont associĂ©es au christianisme. Thuribles, cloches d’Ă©glise et amulettes portent des inscriptions runiques. A l’Ă©poque mĂ©diĂ©vale, il y a de cela plusieurs siècles, certaines personnes ont pu considĂ©rer la valeur de ces inscriptions comme rudimentaires. Cependant, c’Ă©tait probablement un moyen efficace de communiquer avec la section de la congrĂ©gation qui n’Ă©tait pas familière avec le latin.
Mais les runes vikings sont bien plus qu’un simple moyen de communication réservé aux initiés. Elles ont une valeur importantes. Elles ont leur place au centre d’un ensemble de pratiques païennes incluant les sortilèges, le dialogue avec les morts et le voyage spirituel. Elles pouvaient être gravées sur des objets dans le but de leur conférer force et efficacité, de dominer l’ennemi. Elles servaient encore à scruter le chemin de la vie d’un nouveau-né ou à définir la voie que devait suivre toute une tribu.
Les civilisations qui utilisèrent les runes ont souvent élevé des cultes aux femmes et aux déesses. Les « sages-femmes » et les maîtres des runes s’en servaient pour comprendre la volonté des dieux ; voir, prévoir et donc éventuellement modifier le cours des événements à venir.
Découvrez dès à présent le nom des 24 runes vikings ainsi que celle qui complète le tout la rune Wyrd (ou rune blanche) et leurs significations à travers la mythologie Viking.
La divination runique a observé un vif regain d’intérêt au sein de nos sociétés modernes. On peut aujourd’hui se procurer toutes les versions connues de jeu pour le tirage de runes vikings dans les commerces spécialisés. Les vrais initiés vous conseilleront de fabriquer vous-mêmes votre propre jeu sur des lames de bois que vous aurez vous-même coupé ou sur des vieux galets ramassés à l’occasion d’une tempête.
Les runes doivent être conservées dans un sac d’où on les tirera au hasard. La plus ancienne description retrouvée d’une divination runique est attribuée à l’historien romain Tacite, aux alentours de l’an 98. Il y est question de tribus germaniques rencontrées par des légions romaines alors que ces dernières tentaient de soumettre le nord de l’Europe. Tacite décrit comment, quand une tribu ou une famille cherchait des informations ce qui allait se passer, ils utilisaient les runes. Ils coupaient une branche d’arbre, la travaillaient en fines lames sur lesquelles ils inscrivent les symboles divinatoires. Un prêtre jetait ensuite ces lames sur un linge blanc.
Après avoir invoqué le vieux Odin, père de tous et dieu de la divination, il ramassait trois lames, les unes après les autres, et lisait leur message. Si la réponse était négative, l’action était abandonnée. Si elle était positive, la réponse devait être alors confirmée par un oracle ornithologique ou un présage reçu des chevaux blancs sacrés. De manière cérémonielle, le tirage de runes vikings est appelé « Conduire le chariot », ce qui suggère que pendant la durée de la séance, vous êtes assis dans le chariot sans conducteur tiré par les chevaux sacrés et que, de là , vous êtes en mesure de voir le passé, le présent et l’avenir.
Mais avant toute chose, il convient d’étendre un linge pour dĂ©finir la direction du jet. Dans l’idĂ©al, vous devez le faire le long de l’axe est-ouest ou face au soleil. Vous vous concentrez sur la question, vous saisissez au hasard dans le sac puis vous les jetez devant vous, sur le linge. Seules celles qui tombent sur la bonne face seront lues. La lecture sera influencĂ©e selon le tirage de runes vikings ainsi retenues prĂ©sentent le symbole Ă l’endroit ou inversĂ© (a la manière des tarots).Â