signes astrologiques chinois

Les signes astrologiques chinois

Le zodiaque chinois, connu sous le nom de Sheng Xiao, est basé sur un cycle de douze ans, chaque année dans ce cycle lié à un signe animal. Ces signes sont le Rat, le Bœuf, le Tigre, le Lapin, le Dragon, le Serpent, le Cheval, la Chèvre, le Singe, le Coq, le Chien et le Cochon. Il est calculé selon le calendrier lunaire chinois.

Origine des signes astrologiques chinois

Semblable aux dix tiges cĂ©lestes et aux douze branches terrestres, les animaux des signes astrologiques chinois ont Ă©tĂ© crĂ©Ă©s pour les annĂ©es Ă  compter comme le système qui est maintenant universellement acceptĂ© sur la base du calendrier grĂ©gorien. La sĂ©lection et l’ordre des animaux qui influencent beaucoup la vie des gens ont leur origine dans la dynastie Han (202 av. J.-C. – 220 av. J.-C.) et sont basĂ©s sur le caractère et les habitudes de vie de chaque animal. L’ancienne division Ă©tait surtout liĂ©e au numĂ©ro 12 : un ji Ă©quivaut Ă  12 ans, un an a 12 mois, un jour a 12 pĂ©riodes de temps appelĂ©es shi chen.

Les gens de l’AntiquitĂ© observent qu’il y a 12 pleines lunes en un an. Ainsi, son origine est associĂ©e Ă  l’Astrologie. Chaque signe animal est gĂ©nĂ©ralement liĂ© Ă  une branche terrestre, de sorte que les annĂ©es animales ont Ă©tĂ© appelĂ©es Zi le Rat, Chou le Boeuf, Yin le Tigre, Mao le Lapin, Chen le Dragon, Si le Serpent, Wu le Cheval, Wei la Chèvre, Shen le Singe, You le Coq, Xu le Chien et Hai le Cochon.

La prĂ©dication traditionnelle chinoise est nĂ©cessaire Ă  l’anniversaire et Ă  l’heure de naissance des gens pour construire la carte de naissance avant d’Ă©tudier la fortune. Le diagramme de naissance de l’astrologie chinoise contient quatre signes du zodiaque de l’annĂ©e de naissance, du mois de naissance, du jour de naissance et de l’heure de naissance. Quand les gens demandent quel est votre signe du zodiaque chinois, ils veulent dire le signe du zodiaque de l’annĂ©e de naissance.

Beaucoup de sites d’horoscope chinois dĂ©terminent le signe du zodiaque chinois d’une personne par l’annĂ©e de naissance en se basant sur le jour de l’an chinois. Cela signifie que ces sites disent le signe du zodiaque chinois et la fortune des gens par leur annĂ©e de naissance seulement. C’est très bien. Le problème est que l’astrologie chinoise traditionnelle n’utilise pas le jour du Nouvel An chinois pour calculer le thème de naissance.

Dans l’astrologie chinoise, le premier jour de l’annĂ©e est le premier jour du Mois du Tigre (dĂ©but du printemps), et non le jour du Nouvel An chinois. Le Mois du tigre commence le 4 fĂ©vrier de chaque annĂ©e. Le Nouvel An lunaire chinois se situe entre le 21 janvier et le 20 fĂ©vrier. Cela signifie que les personnes nĂ©es en janvier et fĂ©vrier peuvent se faire dire des signes du zodiaque chinois erronĂ©s sur certains sites d’horoscope chinois.

La légende des animaux des signes astrologiques chinois

Une lĂ©gende raconte qu’un jour, alors que l’Empereur de Jade prĂ©sidait une sĂ©ance d’audience dans le palais cĂ©leste, le tigre, le phĂ©nix et le dragon vinrent crier Ă  l’injustice. L’Empereur leur dit: « Vous ĂŞtes considĂ©rĂ©s comme le roi de la montagne, le roi de l’eau et le roi de la forĂŞt. Qui a donc l’audace de vous maltraiter? » Les trois plaignants rĂ©pondirent: « C’est l’homme. Il essaie par tous les moyens de nous tuer. » L’Empereur de Jade dit: « Et bien, rentrez chez vous et informez vos vassaux qu’ils doivent venir attendre devant la Porte sud du Palais cĂ©leste Ă  la cinquième veille du matin. Ă€ mon signal le premier Ă  se prĂ©senter, je le choisirai comme symbole dĂ©signant l’annĂ©e denaissance de l’homme. Celui-lĂ  ne sera plus jamais persĂ©cutĂ© par l’homme. Quant aux autres, je ne m’en occuperai pas. » Les trois animaux-rois se dĂ©pĂŞchèrent d’aller informer leurs vassaux.

La nouvelle se rĂ©pandit. Les animaux se prĂ©parèrent Ă  la hâte. Le rat qui Ă©tait en train de creuser un trou n’avait pas entendu la nouvelle. Quand il sortit du trou, il vit le chat qui se lavait le museau et l’interrogea: « Frère chat, vous faites votre toilette, est-ce que vous allez rendre visite Ă  des parents ou bavarder avec des voisins? » Le chat rĂ©pondit: « Pas du tout. Demain matin, j’ai une affaire importante Ă  rĂ©gler. » Le rat s’empressa de se renseigner. Le chat lui rĂ©vĂ©la candidement le dĂ©cret de l’Empereur de Jade. Le rat dit immĂ©diatement: « J’y vais moi aussi. » Le chat dit: « Allons-y ensemble. Cependant j’ai l’habitude de faire la grasse matinĂ©e. Demain matin vous devrez me rĂ©veiller de bonne heure. » Le rat acquiesça.

Le lendemain, le rat se réveilla à la troisième veille du matin et pensa: « Le chat court plus vite que moi. Si je vais avec lui, je le payerai cher », il se leva doucement et se mit en route tout seul, sans aller réveiller le chat.

Devant la Porte sud du Ciel, des fauves et des oiseaux Ă©taient dĂ©jĂ  rassemblĂ©s. L’Empereur de Jade, assis dans la salle du palais, ordonna Ă  son ministre, Étoile d’Or, de prĂ©parer pinceau et papier. Ă€ la cinquième veille, il cria « Entrez ». Les animaux accoururent, ils se serrèrent devant la porte du palais et personne ne put faire un pas de plus. Le rat se dit: « Je n’ai pas de force, je n’arriverai pas Ă  traverser la foule. Il me faut trouver un moyen. » Soudain, l’idĂ©e lui vint de passer entre les jambes des animaux. Alors d’un bond, il sauta le premier devant l’Empereur de Jade qui, en le voyant, dit: « VoilĂ ! Le premier arrivĂ© est le rat. » Étoile d’Or en prit note. C’est ainsi que le rat se classa premier des douze animaux.

Le bĹ“uf, impatient, Ă©carta grâce Ă  sa force les autres animaux et courut en avant. L’Empereur de Jade dit: « VoilĂ  maintenant le boeuf. » Étoile d’Or classa le boeuf en deuxième position.

Le tigre se dit: « Le bĹ“uf a de la force, moi aussi. » Il sauta, d’un bond par-dessus les tĂŞtes des autres animaux et gagna la troisième place.

Voyant cela, le lapin rĂ©flĂ©chit: « Je ne suis pas assez fort pour traverser la foule. Je vais suivre l’exemple du rat! » Il se fit tout petit et se faufila entre les jambes des autres animaux. Il se classa quatrième.

Le dragon se mit en colère, en voyant que les autres le prĂ©cĂ©daient. « Je suis le plus puissant, pourquoi ne pas utiliser mes pouvoirs magiques? » Il s’Ă©leva dans les nuages et s’avança Ă  travers le ciel et arriva le cinquième.

Le serpent ne supportait pas de se montrer faible. Habile, il se glissa à travers les jambes des animaux et se classa sixième.

Voyant qu’il n’avait pas le temps de traverser la foule, le cheval concentra ses forces et d’un bond s’Ă©lança devant, il fut classĂ© septième.

Le mouton pensa: « Je suis moins fort que les autres. Je vais essayer de me servir de mes cornes. » Il baissa la tĂŞte et poussa les autres animaux de ses cornes pointues. Les autres s’empressèrent de le laisser passer. Le mouton put ainsi gagner la huitième place.

Le singe, lui aussi, utilisa ses capacitĂ©s. S’agrippant tantĂ´t aux cheveux des uns, tantĂ´t aux oreilles des autres, il bondit promptement, par-dessus les tĂŞtes des animaux, et s’Ă©lança devant. Il fut classĂ© neuvième.

Voyant qu’il y avait dĂ©jĂ  neuf animaux devant lui, le coq craignit qu’il n’y ait plus de place pour lui. Battant des ailes, il traversa la foule en volant et prit la dixième place.

L’Empereur de Jade, pensant que le nombre des animaux Ă©tait suffisant, dit: « Ça suffit! Ça suffit! » Étoile d’Or crut qu’il criait « le chien » et prit en note le chien (en chinois, le mot « chien ç‹— gÇ’u » et le mot « suffit 够 gòu » sont homophones).

L’Empereur de Jade rĂ©pĂ©ta: « C’est assez! C’est assez! » Étoile d’Or crut alors qu’il disait le « cochon » et Ă©crivit « cochon » (en chinois, le mot « assez 足 zú » et le mot « cochon 猪 zhú » sont homophones).

L’Empereur saisit alors brutalement le papier oĂą Ă©taient inscrits les noms des animaux, et dit: « N’Ă©cris plus rien » Il compta et s’aperçut qu’il y avait douze animaux pour dĂ©signer les annĂ©es de naissance, au lieu de dix. Mais il dut donner son consentement. C’est ainsi que furent choisis les douze animaux et que fut fixĂ©e leur place respective. Ayant gagnĂ© la première place, le rat rentra chez lui joyeux et trouva le chat en train de faire sa toilette. Le voyant arriver, le chat dit: « Il faut que nous partions. » Le rat lui dit: « Pourquoi partir. J’ai gagnĂ© la première place. » « Pourquoi ne m’avez-vous pas appelĂ©? » « Si je vous avais rĂ©veillĂ©, comment aurais-je gagnĂ© la première place? » Ă€ ces mots, le chat s’indigna et s’abattit sur le rat pour le dĂ©vorer. Le rat Ă©tait si habile qu’il rĂ©ussit Ă  s’enfuir. C’est depuis lors que le chat et le rat sont ennemis.

Les contes de ce genre, transmis de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration sont nombreux. La plupart d’entre eux s’inspirent de la physionomie particulière et du comportement des douze animaux et montrent combien la place de ces animaux est importante dans l’imagination et les sentiments des hommes.

Source: Zang Fang, les douze animaux et leur place dans la culture chinoise, Beijing 2001

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