Accueil » Voyance Divinatoire : Le Tarot mais pas que… » Les prĂ©sages : Superstition ou connaissance ? » Les phĂ©nomènes extraordinaires
Les phĂ©nomènes extraordinaires sont le signe infaillible que le Destin s’adresse Ă nous. Nous ne parlons pas ici des phĂ©nomènes surnaturels (apparitions de fantĂ´mes, de revenants, miracles qui bouleversent l’ordre des choses), mais de ces Ă©vĂ©nements qui, tout en faisant partie de l’ordre naturel, ont cependant, par leur caractère exceptionnel, remarquable ou insolite, une influence sur notre existence.
Certains de ces phĂ©nomènes extraordinaires relèvent de l’astronomie : comètes, Ă©clipses, etc. La science moderne a effacĂ© une distinction essentielle sur laquelle insistait la tradition des siècles passĂ©s, il s’agit de la diffĂ©rence entre les astres et les mĂ©tĂ©ores.
On appelait mĂ©tĂ©ores tous les phĂ©nomènes qui, bien qu’ayant lieu dans le ciel, n’avaient pas cette rĂ©gularitĂ© qui caractĂ©rise le mouvement des astres proprement dits. Les astres rythment la vie de l’homme en lui communiquant le rythme de l’univers. Les mĂ©tĂ©ores, en revanche, apparaissent de façon sporadique : ils sont des interventions particulières du Destin pour celui qui les aperçoit.
On objectera que les comètes, tout comme les Ă©clipses, sont des phĂ©nomènes extraordinaires rĂ©guliers. Mais c’est ne pas tenir compte d’un aspect essentiel de la divination : qui veut Ă©tudier les prĂ©sages doit toujours se placer au point de vue humain, individuel, car c’est aux individus que le Destin s’adresse.
Des phĂ©nomènes extraordinaires donc qui, Ă l’Ă©chelle de l’univers, sont parfaitement rĂ©guliers et mĂŞme banals, ne le sont pas pour nous, dans la mesure oĂą ils apparaissent exceptionnellement dans notre existence, et revĂŞtent par lĂ une signification particulière. Le fait que l’on connaisse parfaitement l’orbite des comètes et que l’on puisse prĂ©voir leur retour Ă dates fixes ne signifie rien : c’est le fait de les apercevoir qui compte.
Si l’on feuillette les histoires anciennes et modernes, on remarque que les comètes ne sont jamais apparues sans apporter frayeur et calamitĂ©s au monde. Cette dĂ©claration d’un philosophe du XVIe siècle, Kaspar Peucer, rĂ©sume bien le caractère constamment nĂ©faste des comètes.
Elles précèdent toujours quelque événement dramatique. En voici quelques exemples concernant la célèbre comète de Halley.
On dĂ©termine la signification prĂ©cise d’une comète d’après la position qu’elle occupe dans le ciel lorsqu’elle apparaĂ®t, en relation avec les planètes et les signes du zodiaque.
Une comète qui parait auprès de Saturne présage la peste ou une épidémie en général, la mort des souverains pontifes et les révolutions des gouvernements. Auprès de Mars, les guerres, auprès du Soleil, de grandes calamités sur tout le globe, auprès de la Lune, des inondations ou au contraire une période de sécheresse, auprès de Vénus, la mort des princes et des nobles, auprès de Mercure, divers malheurs en fort nombre.
Quand une comète parait, comme phĂ©nomènes extraordinaires, dans les signes du feu (BĂ©lier, Lion, Sagittaire), elle annonce la mort de grands hommes et de chefs de gouvernement, la recrudescence des crimes, la pauvretĂ© en Occident et la sĂ©cheresse en Orient, des maladies des yeux pour ceux qui l’aperçoivent, une chaleur exceptionnelle en Ă©tĂ©.
Une comète qui parait dans les signes de terre (Taureau, Capricorne, Vierge) annonce des pĂ©nuries de pain, la sĂ©cheresse dans les campagnes, des maladies de peau pour ceux qui l’aperçoivent, des Ă©pidĂ©mies chez les animaux domestiques, la ruine d’hommes bons et loyaux, des problèmes d’approvisionnement en minĂ©raux (mĂ©taux, charbon, pĂ©trole, etc) et de mauvaises rĂ©coltes.
Une comète, en tant que phĂ©nomènes extraordinaires, apparaissant dans les signes d’air (GĂ©meaux, Balance, Verseau) annonce des incendies de forĂŞt, la mort d’oiseaux en grand nombre, une augmentation de la pollution atmosphĂ©rique Ă la suite d’accidents, des Ă©pidĂ©mies infantiles, des tremblements de terre, tempĂŞtes et Ă©boulement, la mort d’un chef d’Etat occidental, une pĂ©nurie de miel, de soie et de laine.
Une comète, enfin, que l’on aperçoit dans les signes d’eau (Cancer, Scorpion, Poissons), annonce de grandes pluies, des crues exceptionnelles, des effusions de sang et des guerres sur la mer ou sur les cĂ´tes, des querelles et des dissensions entre gens d’une mĂŞme religion, ainsi que chez les savants et les hommes de loi, la mort de nombreux moines et hommes d’Eglise, une pauvretĂ© et une inquiĂ©tude gĂ©nĂ©rale. Lorsque deux comètes apparaissent Ă la fois dans les cieux, des cataclysmes sont proches.
Aujourd’hui encore, les comètes gardent leur fascination dans les phĂ©nomènes extraordinaires. Les deux dernier passages de la comètes de Halley, en 1910 et en 1986, ont suscitĂ© une vive Ă©motion. La comète de 1910 causa mĂŞme une vague de panique, quand on s’aperçut que la Terre traversait la queue de la comète. Mais une comète ne prĂ©sente aucun danger en elle-mĂŞme : elle est seulement annonciatrice d’Ă©vĂ©nements malheureux.
La comète de 1986, fort attendue (ce qui prouve que les comètes restent pour les individus quelque chose de remarquable), ne fut guère visible, causant ainsi une grande dĂ©ception. Cette discrĂ©tion relative a quelque chose de rassurant et d’inquiĂ©tant Ă la fois. Le Destin s’est abstenu de se manifester, ce qui caractĂ©rise bien l’Ă©poque de perplexitĂ© et d’incertitude dans laquelle nous sommes en ce moment.
Les Ă©clipses ont une signification, en tant que phĂ©nomènes extraordinaires, qui varie selon la planète dominante au moment de leur apparition. Elles prĂ©sagent l’abondance et la prospĂ©ritĂ© sous VĂ©nus et Jupiter, mais des malheurs sous Saturne, Mars et Mercure.
Le temps d’une Ă©clipse est favorable, en tant que phĂ©nomènes extraordinaires, Ă la mĂ©ditation et au recueillement, s’abstenir de toute curiositĂ© Ă son Ă©gard favorise la rĂ©alisation de projets d’ordre intellectuel. Une Ă©clipse est une pause, une suspension du cours ordinaire des Ă©vĂ©nements comme une intrusion de la nuit en plein jour, manifester sa curiositĂ© en voulant voir l’Ă©clipse est une sorte de dĂ©fi, fort dangereux comme on le sait, puisqu’on risque d’y perdre la vue. Or la vue symbolise traditionnellement l’activitĂ© intellectuelle : Ă la perte des yeux du corps s’oppose donc l’ouverture de l’œil de l’esprit.
Si une femme voit u ne Ă©toile filante lorsqu’elle est enceinte de cinq mois, elle aura un enfant très mĂ©chant, dit-on aux Indes. On peut tirer des prĂ©sages des Ă©toiles filantes d’après leur direction, en faisant un vĹ“u au moment oĂą on les aperçoit : de la gauche vers la droite, le vĹ“u se rĂ©alisera : de la droite vers la gauche, des obstacles doivent surgir.
Dans l’ancienne Grèce, Ă Sparte, selon le tĂ©moignage de Plutarque, « tous les neuf ans, les Ă©phores choisissaient une nuit très claire, mais sans lune, et s’asseyaient en silence les yeux tournĂ©s vers le ciel. Voyaient-ils une Ă©toile traverser le ciel d’un cotĂ© Ă l’autre, ils faisaient le procès de leur roi prĂ©sumĂ© coupable de quelque attentat envers la divinitĂ©. Ils le suspendaient de ses fonctions royales jusqu’Ă ce qu’un oracle de Delphes ou d’Olympie lui restitue son autoritĂ© première ».
On a signalĂ© des parhĂ©lies après la guerre entre CĂ©sar et PompĂ©e, en 43 avant JC, au moment oĂą Octave, Antoine, et LĂ©pide s’associaient pour former leur triumvirat. Ce que Kaspar Peucer commente ainsi : « ces soleils signifiaient que ce triumvirat comploterait, mais qu’il ne durerait guère, et que les deux (Antoine et LĂ©pide) s’Ă©vanouiraient Ă un seul ». En effet, Octave le futur Auguste, devait Ă©liminer ses deux associĂ©s. En 1314, avant la guerre civile de Louis de Bavière et de FrĂ©dĂ©ric d’Autriche, qui combattaient pour l’Empire, on vit des cercles autour de la Lune.
Le 21 Mars 1551, des parhĂ©lies « qui luisaient presque autant ou plus que le Soleil » furent aperçues, avant la confĂ©dĂ©ration des princes d’Allemagne avec le roi de France. Plus près de nous, en 1939, au moment du pacte de non-agression conclu entre l’Allemagne et l’URSS, un Polonais, Stefan Themerson, Ă©crivait une lettre Ă Staline pour l’avertir que ce pacte ne serait pas respectĂ©, car il avait vu « le Soleil arrĂŞtĂ© en un centre environnĂ© de deux cercles luisants, et de part et d’autre deux parhĂ©lies » : deux ans plus tard, Hitler envahissait l’Union soviĂ©tique.
Montrer l’arc-en-ciel de la main porte malheur. Un arc-en-ciel qui plonge ses deux bras dans la mer est un prĂ©sage funeste. L’arc-en-ciel comme phĂ©nomène extraordinaire symbolise le passage du monde objectif Ă une rĂ©alitĂ© supĂ©rieure. Dans la mythologie nordique, il est le pont qui relie la terre au Paradis. Il a donc en gĂ©nĂ©ral une signification positive et annonce d’heureux Ă©vĂ©nements.
Mais s’il plonge ses deux bras dans la mer, cela indique qu’une entreprise prometteuse est destinĂ©e Ă Ă©chouer ou que quelqu’un va mourir.
Voir tomber la foudre du coté droit est un présage de phénomène extraordinaire favorable.
La foudre, en Grèce, Ă©tait l’attribut de Zeus (Jupiter), roi des dieux. La divination par la foudre, phĂ©nomènes extraordinaires ou art fulgural, Ă©taient très prisĂ©es des Étrusques. Les devins Ă©tudiaient la rĂ©gion du ciel oĂą jaillit l’Ă©clair, sa couleur, ainsi que l’heure Ă laquelle il se produit.
Si l’observateur mĂ©dite un projet, la foudre est conseillère d’action ou d’abstention, s’il l’a exĂ©cutĂ©, elle marque une approbation ou un blâme, s’il est passif, elle l’invite Ă agir, elle peut encore ĂŞtre un avertissement.
Si la foudre s’abat sur le siège du gouvernement ou de l’assemblĂ©e, c’est un prĂ©sage de rĂ©volution. Si elle s’abat sur une porte de la citĂ©, c’est que celle-ci est en pĂ©ril. Depuis l’invention du paratonnerre, la foudre ne tombe plus sur les bâtiments publics (non plus d’ailleurs que sur les maisons des particuliers), ce qui ne met pas les gouvernements Ă l’abri des rĂ©volutions.
Remarquons enfin que la formule « Abracadabra », qui a la vertu, dit-on, de prĂ©venir les maladies et de guĂ©rir la fièvre, signifie en hĂ©breu : « Envoie ta foutre jusqu’au ciel » (abregad habra). Quant au tonnerre, fidèle compagnon de l’Ă©clair, il constitue un prĂ©sage dans certains cas; Ainsi, lorsqu’en sortant de la maison le grondement du tonnerre se fait entendre pour la première fois de la journĂ©e, c’est le signe qu’une visite agrĂ©able doit avoir lieu bientĂ´t.